Quels sont les coûts et la rentabilité d’un tracker solaire ?
Les trackers solaires sont un dispositif technique utilisé pour ajuster automatiquement l’orientation des panneaux photovoltaïques selon la position du soleil. Bien que leur performance énergétique soit généralement plus élevée que celle des systèmes fixes, leur coût d’installation et les contraintes liées à leur entretien soulèvent des interrogations sur leur rentabilité. Ce contenu propose un examen des coûts, du retour financier possible, des récentes innovations, des aspects environnementaux, ainsi que des perspectives envisagées pour les personnes ou structures souhaitant optimiser leur production solaire.
Fonctionnement des trackers solaires
Un tracker solaire, aussi appelé suiveur solaire, est un mécanisme motorisé conçu pour adapter en continu l’inclinaison et l’orientation des panneaux au trajet du soleil. Cette fonction repose sur des capteurs, des programmes automatisés, voire sur une synchronisation GPS. Deux types existent principalement : les trackers à un axe (pour le suivi Est-Ouest) et ceux à deux axes (incluant aussi un ajustement Nord-Sud), avec pour effet d’accroître la captation solaire même lors de conditions atmosphériques ou saisonnières évolutives.
Ce type de technologie peut contribuer à une meilleure utilisation de chaque kilowattheure produit. Elle est souvent pertinente dans des contextes comportant des contraintes d’espace ou des besoins énergétiques journaliers fluctuants. Cela concerne, entre autres, des installations situées en zone rurale, des exploitations agricoles ou des logements visant une certaine autonomie énergétique.
Évaluation des coûts liés aux trackers solaires
La dépense initiale pour un tracker solaire est souvent un élément freinant son adoption. Dans un contexte domestique, le tarif peut varier entre 5 000 et 15 000 €, en fonction de paramètres tels que la taille, le type de matériaux, le type de motorisation ou la complexité du système. Des versions compactes proposées à partir de 3 699 € existent, tandis que les modèles haut de gamme, souvent sur mesure, atteignent le haut de cette fourchette.
À cela s’ajoutent des frais réguliers liés à l’entretien, utiles pour protéger le bon fonctionnement de l’équipement dans le temps. Ces entretiens couvrent la lubrification, le contrôle moteur, l’analyse des capteurs ou encore les mises à jour logicielles. Maintenu correctement, un tracker peut rester opérationnel durant deux décennies, mais l’absence de suivi risque de provoquer des pannes réduisant les performances de production.
L’enveloppe budgétaire pour ces opérations reste généralement proportionnée, mais mérite une réelle attention au moment de faire un choix. Dans un cadre agricole, le tarif moyen pour un tracker à un axe se situe entre 400 € et 1 500 €/kWc, contre 1 000 € à 3 000 €/kWc pour les versions à deux axes. La période estimée de retour sur l’investissement varie souvent de 7 à 10 ans en fonction du contexte géographique et des tarifs de l’électricité.
Rentabilité potentielle
La rentabilité d’un tracker s’appuie sur différents éléments comme le prix de départ, les gains de production, le coût de l’énergie, le climat régional ou encore les mesures incitatives mises en place localement.
On constate généralement une augmentation de 20 à 50 % du volume d’électricité produit en comparaison à une installation statique, bien que ce chiffre puisse différer selon le type de tracker et l’ensoleillement local. Dans certains cas, il est possible de constater une réduction relative des achats d’énergie auprès des fournisseurs classiques. Certains concepteurs mentionnent des gains pouvant s’élever à 70 % en production d’énergie, avec une diminution allant jusqu’à 50 % sur la facture énergétique dans des conditions favorables.
Toutefois, il faut souligner que les trackers ne profitent pas toujours des dispositifs financiers proposés pour les installations fixes. Cette absence d’aides directes mécaniques doit alors être contrebalancée par les gains liés à la production excédentaire, avec parfois une valorisation possible via la revente à un réseau externe. La rentabilité d’une installation dépend donc largement des mécanismes locaux de rachat de l’électricité et de la variation des prix de l’énergie.
Pour une installation aboutie, domestique ou destinée à une exploitation, le délai de rentabilité peut se situer entre 7 et 15 ans, influencé par l’ensoleillement et les conditions du marché. À titre d’exemple, en région lyonnaise, une unité de 100 kWc munie d’un tracker peut fournir jusqu’à 51 000 kWh additionnels chaque année, ce qui permettrait de rentabiliser l’équipement en trente ans dans certaines situations.
Progrès technologiques et coûts en évolution
Différentes avancées progressent vers un usage plus répandu de cette technologie. L’emploi de matériaux plus simples à manipuler, l’optimisation des parties mécaniques, ou encore des systèmes intelligents, tendent à modérer les coûts de fabrication et à améliorer la constance des performances. Ces mises à jour concernent notamment la durabilité des moteurs, la réduction des consommations électriques associées, ou encore les ajustements automatiques en cas de conditions météorologiques instables.
Les fonctions de pilotage à distance deviennent peu à peu plus accessibles, donnant la possibilité de suivre sa consommation comme sa production de manière continue et de manière plus intuitive. À terme, on peut envisager une démocratisation partielle de ces équipements auprès d’un public plus large, avec des bénéfices concrets sur leur rendement global et la gestion du cycle de vie.
Considérations environnementales et sociales
Au-delà des aspects économiques, les trackers solaires proposés par Lumioo ou tout autre marque s’inscrivent dans une dynamique d’amélioration des pratiques de production énergétique, favorable à un recours plus limité aux énergies fossiles. L’augmentation possible de la production par m² permet parfois de limiter la pose d’unités supplémentaires et, par extension, de préserver certaines surfaces, en particulier en zones rurales ou agricoles.
Ils participent également à une fabrication d’énergie à échelle locale, contribuant à réduire les besoins d’importation énergétique. Dans certains cas, leur mise en œuvre dans des communautés agricoles aide à maintenir une forme d’indépendance énergétique tout en limitant l’impact sur le sol, notamment via une pose sur pieux vissés, sans dalle bétonnée.
Il subsiste néanmoins des réflexions à mener sur les modalités futures de démontage et de réutilisation. Identifier dès la conception des alternatives de traitement pour les pièces électroniques, les modules d’orientation ou les panneaux associés ferait partie des prochaines étapes prioritaires.
Projections et avenir du secteur
Les trackers représentent une solution parmi d’autres pour renforcer l’accès aux énergies renouvelables. Leur coût reste pour l’instant un facteur de ralentissement chez certains utilisateurs, mais leur prix suit une trajectoire descendante grâce aux modèles récents et à une fabrication plus rationalisée.
Dans les zones bien ensoleillées, où le prix de l’énergie est non négligeable, ces dispositifs peuvent réellement participer à une meilleure valorisation de l’énergie solaire. Le recours à cette technologie dans des environnements agricoles, sa faculté à soutenir des systèmes autonomes, et les perspectives d’évolutions techniques à moyen terme la désignent comme une piste à suivre avec attention pour les acteurs du photovoltaïque.
Alors que les besoins en énergie propre deviennent de plus en plus visibles dans les politiques nationales et dans les comportements, les trackers approchent d’une phase de maturité. Ils pourraient intégrer durablement un panorama énergétique tourné vers des installations adaptables, interactives et locales.
Sources de l’article
- ekwateur.fr/blog/autoconsommation/tracker-solaire/
- fr.ecoflow.com/products/solar-tracker
- www.lumioo.com/offre_solaire/tracker_4_panneaux_photovoltaiques
- www.otovo.fr/blog/le-solaire-et-vous/tracker-solaire/
- opera-energie.com/tracker-solaire-agricole/
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